Le 22 mars, 26 paroissiens de Saint Luc en Velay se sont à nouveau réunis dans la salle paroissiale de Saint Didier pour écouter Monseigneur Noblot faire part de ses réflexions sur le thème: « Je crois à L’Eglise ».

Après la prière en communion avec toutes les paroisses de la province d’Auvergne réunis par le cœur et aussi par le truchement d’internet, après avoir écouté Monseigneur Noblot, les personnes présentes ont pris part à la discussion autour du thème du jour.

Les trois questions proposées étaient :

  • Quels souvenirs d’Eglise avez-vous ? ( lieux, personnes, paroles…) = travail de mémoire !
  • Quelles images, mots, expressions, retenez-vous de cette conférence ?
  • Quels appels pour la suite : dans les réalités de vie , comment vous sentez-vous appelés à être missionnaires, à quels appels pouvez-vous être sensibles ?

La réunion s’est achevée comme les semaines précédentes par le partage des soupes et de quelques gâteaux.

Nous pouvons retrouver l’intervention de Mgr Noblot sur ce lien. Début de l’intervention à la minute 28.

Les notes et références rassemblées par Colette

Comment répondre aux cris des hommes et des femmes d’aujourd’hui sans écouter…
Comment entendre les clameurs de la terre sans écouter….
Comment être l’Eglise de Jésus-Christ qui a tant à dire de l’espérance que lui communique son Seigneur ?
Quels sont les souvenirs, les lieux, les moments, les paroles, les personnes d’ Eglise qui vous ont enfanté  à la Foi ?…
car croire en Dieu Père, Fils et Esprit et à l’Eglise fait appel autant à l’intelligence, qu’ au cœur et à l’affectivité.
Je parle de croire à l’Eglise, et c’est inséparable de notre foi en Dieu Père, Fils et Esprit ! Ma Profession de Foi à l’Eglise exprime mon attachement à faire Eglise, l’Eglise une, sainte, catholique, apostolique.

Mes « outils » :
-Le catéchisme de l’Eglise Catholique (1992) : article 9, numéros 788 à 975, un enseignement solide et stimulant.
-La Bible, en fidélité à ce catéchisme j’ouvre la Bible. Comment vivre en chrétien sans ouvrir la Bible ?
-Les textes du Concile Vatican II qui parlent de l’Eglise comme Peuple de Dieu, Corps du Christ, Temple de l’Esprit.
-L’appel de Saint Paul VI qui en 1964 invite l’Eglise à se faire conversation.

Jésus construit son Eglise sur la fidélité des apôtres, et sur leur témoignage :

en Mathieu 16,18 nous lisons 
« 18 Et moi, je te le déclare : Tu es Pierre, et sur cette pierre je bâtirai mon Église …… ». La naissance de l’Eglise est vocationnelle car elle répond à l’appel de Jésus. C’est Jésus qui fait naître l’Eglise, elle est un don pour être signe et sacrement du salut en Jésus-Christ.

Elle est UNE, car fondée sur l’unique Jésus-Christ. Elle est APOSTOLIQUE car fondée sur les apôtres, les évêques qui sont successeurs des apôtres…
Elle est « ECCLESIA » ; une assemblée de convoqués et envoyés « 27 Une fois arrivés, ayant réuni l’Église, ils rapportèrent tout ce que Dieu avait fait avec eux, et comment il avait ouvert aux nations la porte de la foi. » Actes 14,2. La responsabilité des membres de l’Eglise c’est d’être apôtres, c à d témoins de la vie en Dieu, de la vie qui traverse la mort, à l’écoute du Seigneur qui appelle chacun ses amis. 

Les Pères du Concile 1962/1965, ont ouvert la Bible et écrit des textes fondamentaux pour l’Eglise :

Peuple de Dieu, Corps du Christ et Temple de l’Esprit. C’est un évènement majeur pour l’histoire récente de l’Eglise….

L’Eglise, PEUPLE DE DIEU.

Par l’Eglise, Dieu convoque son peuple. On devient chrétien par le baptême qui fait un peuple de prêtre, prophète et roi.
Prêtre : un peuple qui prie et qui célèbre. Une réalité essentielle de la vie de l’Eglise. Notre façon de célébrer donne à voir l’Eglise -les pélés, les sanctuaires…-
Prophète : les baptisés accueillent la Parole de Dieu et témoignent de leur foi. Habités par la Parole de Dieu, nous devenons des « porte-voix ». Nous chantons : « Peuple de lumière baptisé pour témoigner, peuple d’ Evangile appelé pour annoncer les merveilles de Dieu pour tous les vivants. »
Roi : dans le témoignage de Jésus, régner c’est servir ! A la suite du Christ du lavement des pieds, l’Eglise est le peuple du Jeudi saint pour servir, un peuple signe de l’amour de Dieu. La loi de ce peuple : « aimez-vous les uns les autres comme je vous ai aimés… »
Un peuple appelé à vivre la communion avec Dieu : comment sommes-nous ce peuple de la communion ?
L’Eglise est famille d’un même Père. Au synode sur les églises d’Afrique en 1994, Saint Jean-Paul II écrit : «  Seigneur, renouvelle les habitants de ce grand continent pour qu’ils deviennent des fils généreux de l’Eglise qui est famille du Père, fraternité du Christ, Image de la Trinité…un peuple invité à passer à la fraternité qui engage chaque homme, chaque femme à aimer l’Eglise du Christ…il dépend de la qualité de l’unité de ce peuple, de l’amitié de ce peuple aux yeux du monde pour rendre compte d’une possible rencontre du Christ. »
L’Eglise est un peuple qui tire son unité de l’unité du Père, du Fils et de l’Esprit, et c’est ainsi dans ses différentes confessions qu’elle peut dire : Notre Père.
L’Eglise est SAINTE, parce que la sainteté de Jésus y est rendue toujours disponible et accessible aux pécheurs que nous sommes. Je crois à l’Eglise sainte…l’hypothèse d’une église sans péché et sans pécheurs représente une vision idéaliste éloignée de l’Evangile (trahison de Judas)
Il y a qqs mercredis nous avons entendu : « convertissez-vous et croyez à l’Evangile ». L’Eglise est sainte et ses membres sont appelés à le devenir. N’est-elle pas un peuple en marche ? et cette marche connaît des obscurités mais le Christ est la Lumière des peuples. C’est ce que disaient les Pères du Concile.
L’Eglise n’a pas d’autres lumières que le Christ. L’Eglise vit de la Parole et du Corps du Christ et est appelée à devenir le Corps du Christ.

L’Eglise, CORPS DU CHRIST.

Saint Paul aux Corinthiens, chapitre 12 : « 12 Prenons une comparaison : le corps ne fait qu’un, il a pourtant plusieurs membres ; et tous les membres, malgré leur nombre, ne forment qu’un seul corps. Il en est ainsi pour le Christ.
13 C’est dans un unique Esprit, en effet, que nous tous, Juifs ou païens, esclaves ou hommes libres, nous avons été baptisés pour former un seul corps. Tous, nous avons été désaltérés par un unique Esprit. »
= la communion ecclésiale est communication et unité des différences, elle s’inscrit dans cet équilibre et cette vision de la communion est décisive : chacun est au service de la croissance des autres et ensemble, ils se mettent au service de la réussite de l’homme.
A la vision pyramidale de l’Eglise succède une vision nouvelle, celle du Concile : « les membres du peuple de Dieu dans la diversité de leurs états de vie et des charismes, sont ensemble et solidairement responsables de la communion et de la mission »
En 2015, le Pape François écrit : « la synodalité est la dimension constitutive de l’Eglise…..Comme le dit Saint Jean Chrysostome, ‘église et synode’ sont synonymes car l’Eglise n’est autre que le marcher ensemble du troupeau de Dieu sur les sentiers de l’Histoire, à la rencontre du Seigneur…. Nous comprenons aussi qu’en son sein, personne ne peut-être élevé au-dessus des autres. Au contraire, il est nécessaire dans l’Eglise que chacun s’abaisse pour se mettre au service des frères tout au long du chemin. »
La vie de l’Eglise trouve son fondement dans la communion trinitaire, elle doit promouvoir des formes de vie d’Eglise où chacun est reconnu égal, différent et complémentaire des autres. Dans sa dimension synodale, l’Eglise décrit la vie chrétienne comme une aventure spirituelle d’alliance. Le chemin de la synodalité est le chemin que Dieu attend pour le 3ème millénaire et la seule méthode du synode est de s’ouvrir à l’Esprit-saint ; «  Tous nous avons été désaltérés par l’unique Esprit » « une Eglise synodale est une Eglise qui écoute….chacun est invité à apprendre de l’autre…. Chacun à l’écoute des uns et des autres, et tous à l’écoute de l’Esprit-Saint, l’Esprit de vérité… » dit le Pape François.

Eglise, TEMPLE DE L ESPRIT.

Pour réaliser sa mission, l’Esprit-Saint conduit l’Eglise, il la rend apte et disponible et rend apte et disponible chacun de ses membres pour assumer les différentes charges et responsabilités qui servent à renouveler et identifier davantage l’Eglise. Ne craignons pas de dire oui aux appels…..l’Esprit-Saint nous accompagne et nous conduit, c’est lui l’agent missionnaire de l’Eglise.
L’Esprit habite l’Eglise et chacun de ses membres est invité à être demeure de Dieu «  tu fais ta demeure en nous Seigneur… »
Chaque sacrement est don de l’Esprit-Saint……. la confirmation invite à vivre du souffle de Dieu….
Et c’est l’Esprit-Saint, la personne divine, qui permet à l’Eglise de faire des baptisés audacieux, enthousiastes et montrant en paroles et en actes Celui qui conduit leur vie.
L’Eglise, temple de l’Esprit est conversation. Elle doit entrer en dialogue avec le monde dans lequel elle vit. Saint Paul VI dans l’encyclique « ecclesiam suam » du 6/08/1964 écrit : » l’Eglise envisagée comme communion missionnaire permet d’envisager cette double polarité : convoquée et envoyée ».
L’Eglise fait signe : chacun peut s’interroger ; de qui je fais signe ? qu’est-ce que je montre ?
Pour le pape François, le problème n’est pas d’être peu nombreux, c’est d’être insignifiant.

L’envoi en mission de Jésus est tonique «  vous êtes le sel de la terre, vous êtes la lumière du monde… » L’Eglise qui se fait conversation est orientée pour le service, pour permettre la rencontre du Christ. Le Concile dit « l’Eglise est nouvelle Pentecôte »., elle n’existe pas pour elle-même, elle se déploie dans l’histoire en référence au projet d’amour de Dieu sur le monde. Et le Concile Vatican II nous rappelle tout au long de ses textes, ce projet :
 « établir la paix et la communion avec Lui et fonder la fraternité entre les hommes. »

Accueillir, visiter, rencontrer, écouter les clameurs du monde, les cris des hommes (abus…)…pour nous adresser au monde tel qu’il est et entendre les appels à la conversion. En ce temps de carême : qu’est-ce que je dois encore convertir en moi ?
Tous égaux dans un peuple convoqué par le Père, tous différents dans l’Unique Corps du Christ, tous unis par les dons de l’Esprit, contemplons Marie, mère du Christ et mère de l’Eglise. A la fin du Concile, St Paul VI l’a déclarée « bienheureuse Vierge Marie, mère de l’Eglise, c’est-à-dire mère de tout le peuple chrétien… »
Marie, la première en chemin, nous inspire un art de vivre en Eglise, nous stimule dans l’offrande de nos vies, et dans notre prière pour les vocations… elle est Notre Dame du OUI.

3 questions :
• Quels souvenirs d’Eglise avez-vous ? ( lieux, personnes, paroles…) = travail de mémoire !
• Quelles images, mots, expressions, retenez-vous de cette conférence ?
• Quels appels pour la suite : dans les réalités de vie , comment vous sentez-vous appelés à être missionnaires, à quels appels pouvez-vous être sensibles ?