Nous sommes inquiets ! La guerre se fait proche de nous et ses conséquences nous tétanisent. Il n’est pas certain que nous ne soyons pas un jour ou l’autre impactés par le ballet des missiles et les bruits de bottes. Tout à coup nous constatons que la menace d’un conflit nucléaire n’est pas seulement théorique. Et nous sommes déjà impactés par ce qui se passe entre la Russie et l’Ukraine : Nos soldats se mobilisent aux frontières du conflit, nos politiques se réunissent pour faire un front commun avec des organismes de défense sensés nous protéger,(l’O.T.A.N.) les sanctions économiques sont une réalité et pas seulement en Russie, la flambée des prix se retrouve à chaque plein de voiture, à chaque facture de gaz et l’inflation ne cesse de progresser , nous le constatons chaque jour dans notre panier à provisions .Aujourd’hui on nous parle de coupures de gaz. Nous ne sommes pas les plus concernés par ces conséquences du conflit, d’autres pays, d’autres personnes auront davantage faim que nous, auront plus froid que nous. Des pays sont très dépendants des céréales achetées dans les greniers de l’Europe que sont les pays en guerre actuellement, qui ne pourront pas livrer le blé pour le pain et le colza pour l’élevage. Les Ukrainiens écrasés par les bombes, les soldats et les civils qui meurent chaque jour dans une guerre qu’ils n’ont pas décidée, qu’ils n’ont pas souhaitée, sont bien plus à plaindre que nous !
Dans ce conflit les armes ne sont pas égales. Je ne parle pas des missiles ou des canons, je parle des motivations. Un dirigeant, sans doute pas tout à fait esseulé a décidé de porter la fureur et le sang chez ses voisins, dans l’unique but d’annexer leur pays. A cause de cette décision, pure folie, des soldats se battent et meurent pour une cause qu’ils n’ont pas choisie, alors que, dans l’autre camp, des soldats, mais aussi de simples citoyens défendent leurs terres ,leurs maisons, mais aussi leur goût pour la liberté, leur envie de démocratie, leur désir de prendre en main, librement leur destin. C’est une guerre entre le monde libre, la démocratie et l’autocratie de quelques dirigeants capables de décider seuls de la vie et de la mort, de la guerre et de la paix. Nous avons la chance, le privilège, mais aussi le devoir de choisir nos dirigeants pour leur confier notre destin. Comment pourrions-nous bouder cette conquête de nos aînés qui ont construit notre démocratie ? Comment pourrions-nous négliger notre droit de vote ? Il est si important, en temps de guerre comme en temps de paix ! Même s’il est encore très imparfait, il nous donne un peu la parole pour ne pas subir les décisions de quelques-uns. C’est un premier chemin pour la paix.
Un autre chemin, me semble-t-il est celui de la justice : Il ne peut pas y avoir de paix sans justice et nous devons sans cesse dénoncer les injustices pour éviter qu’elles ne se résolvent par la violence.
Un autre chemin, toujours à mon humble avis, est celui du partage : Depuis toujours, mais plus encore à cause du changement climatique, des pays, des hommes, des femmes et des enfants ne peuvent plus manger à leur faim, alors que nos sociétés, dites évoluées, pillent et gaspillent. La paix ne pourra pas se faire sans partage, et dès à présent avec les réfugiés qui fuient les bombes ou la misère.
Un dernier chemin (il y en aurait d’autres à développer) c’est le chemin de la prière, c’est la force des humbles, à mains nues, (comme celle de Gandhi, comme celle de Martin Luther King, comme celle de Jean Paul II), la prière à Celui « qui renverse les puissants de leur trône et qui élève les humbles » (Chant du Magnificat Luc Chapitre I. Puissions-nous être, tous et chacun, artisans de paix. « Heureux les artisans de paix, ils seront appelés, fils de Dieu » St Matthieu Chapitre V.
P. J. Valentin