Nous ne sommes pas des saints ! Mais appelés à le devenir.
Demandons humblement le pardon du Seigneur.
Chrétiens nous devons bien comprendre que nous n’avons pas à mériter le pardon pour le recevoir. Quand nous étions encore pécheurs (et nous le sommes toujours) c’est alors que le Christ est mort pour nous. Nous n’avons pas à faire de prouesses pour mériter d’être pardonnés : Il vient au milieu de nous, il ne rougit pas de nous appeler ses frères, il est tellement juste qu’Il nous justifie, Il est tellement saint qu’Il nous sanctifie, il a déjà tout racheté, tout expié et plus encore, dans cet amour infini qu’Il a pour chacune et chacun d’entre nous.
Le Christ nous donne son pardon : Il a confié à son Eglise le ministère de la réconciliation et elle doit sans cesse rappeler que notre Dieu est un Dieu de Miséricorde, qui n’attend qu’une chose, c’est que nous ayons besoin de Lui pour vivre mieux en fils et filles du Père.
Plusieurs chemins nous sont proposés pour recevoir le pardon : Celui de la prière : « pardonne-nous nos offenses comme nous pardonnons nous-mêmes… », celui de la prière pénitentielle au début de chaque eucharistie, avec les mots mêmes de l’absolution « Que Dieu tout puissant nous fasse miséricorde, qu’Il nous pardonne tous nos péchés et nous conduise à la vie éternelle », des « actes de repentance » , le sacrement ordinaire de la confession, véritable rencontre avec le Christ par le ministère de son église . En ces temps de masques et de virus il n’est pas très simple de vivre une rencontre personnelle c’est pourquoi j’ai demandé et obtenu de notre Evêque la possibilité de célébrer le pardon avec une absolution collective. Cette autorisation est arrivée un peu trop tard pour être proposée à l’occasion de la Toussaint, elle sera célébrée avant Noël pour nous permettre d’entendre « aujourd’hui vous est né un sauveur » … Mais au moment où la liturgie nous invite à devenir des saints, « à purifier notre vêtement de baptême, pour nous tenir debout (ressuscités) devant le Seigneur » selon le texte de l’Apocalypse que nous venons d’écouter, prenons le temps de relire notre vie à la lumière des Béatitudes…
Heureux les pauvres de cœur : Est-ce que je suis capable de reconnaître que tout m’est donné chaque jour (santé, nature, vie quotidienne, vie spirituelle, affections etc.) est ce que je pense à en remercier Dieu et à utiliser tout cela comme un bon serviteur à qui Dieu a remis tous ces biens, à les partager, à les mettre au service, à ne pas les gaspiller ?
Heureux les doux : (Il n’est pas écrit heureux les mous) Jésus nous donne son exemple : écoute, compréhension, absence de jugement, juste parole, efforts sur le caractère trop impulsif…A quel effort de douceur suis-je appelé ?
Heureux ceux qui pleurent : St Paul ajoute « pleurer avec ceux qui pleurent » cela s’appelle la compassion. Jésus a pleuré devant la mort de son ami, devant la médiocrité de la foi de ses contemporains… Les larmes ne sont pas une faiblesse, juste le contraire de l’indifférence. Quel est mon attention aux « misères » des autres ?
Heureux ceux qui ont faim et soif de justice : Justice des hommes, ne pas tricher, ne pas voler, faire son droit à toute personne, mais aussi justice de Dieu : celle de celui qui « respecte la loi du Seigneur, méditant cette loi jour et nuit » « Si votre justice ne dépasse pas celle des scribes et des pharisiens, vous n’entrerez pas dans le Royaume des cieux » dit Jésus… Comment puis-je devenir un juste, autrement qu’en obéissant simplement à la loi ?
Heureux les miséricordieux : Nous approcher de la bonté de Dieu face à celui qui est faible, fragile, blessé, mal élevé, violent, grossier … pour chercher à comprendre ce qui a pu le conduire là, et aller jusqu’ ‘au pardon …Seigneur aide moi à être une personne capable de miséricorde.
Heureux les cœurs purs…Ils verront Dieu … J’ai peut-être le regard, le cœur, les habitudes tellement encombrés que je ne peux plus regarder l’autre, ou le Tout-Autre en face … Seigneur viens illuminer mon regard ! Donne-moi aussi d’être artisan de paix, de construire la paix, de favoriser le dialogue, de chercher le positif des situations ou des personnes, de refuser l’exclusion définitive …
Seigneur accorde-moi Ton pardon, j’ai péché contre Toi, montre-moi Ta miséricorde et je serai sauvé !
« Mon Dieu j’ai un très grand regret de vous avoir offensé, parce que vous êtes infiniment bon, infiniment parfait et que le péché vous déplait. Je prends la ferme résolution, avec le secours de votre Sainte Grâce, de ne plus vous offenser et de faire pénitence.