Pour cette deuxième rencontre de carême, le mercredi 8 mars, c’est l’évêque du Puy qui nous guidait dans notre réflexion sur le thème, « Je crois en Jésus Christ ».
Vingt neuf personnes de notre ensemble paroissial on suivi cet enseignement.
Après l’avoir écouté ils ont partagé leur ressenti, et tenter de répondre aux questions proposées.
3 questions :
- Qui, est le Christ pour moi ?
- Comment puis-je en parler aujourd’hui ?
- De quoi Jésus me sauve-t-il aujourd’hui ?
La réunion s’est achevée par le partage des soupes et d’un gâteau apportées par quelques participants.
Nous pouvons retrouver l’intervention de Mgr Baumgarten sur ce lien. Début de l’intervention à la minute 34.
Rendez vous le 15 mars pour la présentation de Mgr François Kalist , Archevêque de Clermont, sur le thème « Je crois en l’Esprit-Saint »
Voici les notes prises par Colette Cousin qui nous permettent de retrouver les références des textes bibliques cités pendant l’enseignement.
Le Christ est au cœur de notre Foi, au centre du mystère chrétien.
Relisons : Jean, chapitre 1
01AU COMMENCEMENT était le Verbe, et le Verbe était auprès de Dieu, et le Verbe était Dieu.
02 Il était au commencement auprès de Dieu.
03 C’est par lui que tout est venu à l’existence, et rien de ce qui s’est fait ne s’est fait sans lui.
04En lui était la vie, et la vie était la lumière des hommes ;
05 la lumière brille dans les ténèbres, et les ténèbres ne l’ont pas arrêtée.
……..
09Le Verbe était la vraie Lumière, qui éclaire tout homme en venant dans le monde.
10 Il était dans le monde, et le monde était venu par lui à l’existence, mais le monde ne l’a pas reconnu.
11 Il est venu chez lui, et les siens ne l’ont pas reçu.
12 Mais à tous ceux qui l’ont reçu, il a donné de pouvoir devenir enfants de Dieu, eux qui croient en son nom.
13 Ils ne sont pas nés du sang, ni d’une volonté charnelle, ni d’une volonté d’homme : ils sont nés de Dieu.
14Et le Verbe s’est fait chair, il a habité parmi nous, et nous avons vu sa gloire, la gloire qu’il tient de son Père comme Fils unique, plein de grâce et de vérité.
15 Jean le Baptiste lui rend témoignage en proclamant : « C’est de lui que j’ai dit : Celui qui vient derrière moi est passé devant moi, car avant moi il était. »
16 Tous nous avons eu part à sa plénitude, nous avons reçu grâce après grâce ;
17 car la Loi fut donnée par Moïse, la grâce et la vérité sont venues par Jésus Christ.
18 Dieu, personne ne l’a jamais vu ; le Fils unique, lui qui est Dieu, lui qui est dans le sein du Père, c’est lui qui l’a fait connaître.
Relisons : Evangile de Luc, chapitre 2
01 En ces jours-là, parut un édit de l’empereur Auguste, ordonnant de recenser toute la terre
02 ce premier recensement eut lieu lorsque Quirinius était gouverneur de Syrie.
03 Et tous allaient se faire recenser, chacun dans sa ville d’origine.
04 Joseph, lui aussi, monta de Galilée, depuis la ville de Nazareth, vers la Judée, jusqu’à la ville de David appelée Bethléem. Il était en effet de la maison et de la lignée de David.
05 Il venait se faire recenser avec Marie, qui lui avait été accordée en mariage et qui était enceinte.
06 Or, pendant qu’ils étaient là, le temps où elle devait enfanter fut accompli.
07 Et elle mit au monde son fils premier-né ; elle l’emmaillota et le coucha dans une mangeoire, car il n’y avait pas de place pour eux dans la salle commune.
Ces 2 récits qui sont le début de notre histoire de salut, nous les entendons à Noël. Celui de Luc à la veillée et celui de Jean le jour de Noël.
Jean médite sur le Verbe, c’est-à-dire la Parole et il fait écho au Père. Il y a un lien entre le Père et le Fils : ce Verbe se fait chair et habite parmi nous. Il est la Vie, il est la Lumière, il est Dieu rendu visible en Jésus-Christ.
Le récit de Luc est plus humain et est situé dans la réalité politique du temps.
Nous découvrons qu’il y a 2 dimensions du Christ, il est Fils de Dieu et fils des hommes. Il y a une tension dans la nature du Christ : pleinement Dieu et pleinement homme.
Et nous, croyants, avons parfois la tendance à pencher d’un côté ou de l’autre : il est difficile d’associer divinité et humanité du Christ. Or c’est la clé de tout. Le Verbe est le même que celui de la crèche.
De son temps et de tout temps cette unité a posé problème : pensons à la crise de l’arianisme, en effet Arius niait la divinité du Christ. (fin du 3ème et début du 4ème siècle).
Ce mystère de l’Incarnation, Jésus Dieu et homme est premier dans notre Foi. La Bible révèle un Dieu qui veut faire Alliance avec l’humanité. Et c’est en Jésus-Christ que cette alliance se réalise.
Il faut tenir les 2 bouts de cette théologie sinon on échappe à la Vérité du Christ qui s’exprime dans sa mission : il y a ce qui vient d’en haut Dieu et ce qui vient d’en bas l’homme
Nous retrouvons ce double mouvement dans le Credo :
Je crois en un seul Dieu, le Père tout puissant,
créateur du ciel et de la terre, de l’univers visible et invisible,
Je crois en un seul Seigneur, Jésus Christ, le Fils unique de Dieu,
né du Père avant tous les siècles :
Il est Dieu, né de Dieu, lumière, née de la lumière, vrai Dieu, né du vrai Dieu,
Engendré non pas créé, consubstantiel au Père et par lui tout a été fait.
Pour nous les hommes, et pour notre salut, il descendit du ciel;
Par l’Esprit Saint il a pris chair de la Vierge Marie, et s’est fait homme.
Crucifié pour nous sous Ponce Pilate, Il souffrit sa passion et fut mis au tombeau.
Il ressuscita le troisième jour, conformément aux Ecritures,
et il monta au ciel, il est assis à la droite du Père.
Il reviendra dans la gloire.
Le credo commence avec le rappel de la divinité de Jésus, puis nous emmène dans le monde, dans notre condition humaine et nous entraîne à nouveau dans la divinité : c’est le mouvement de l’Incarnation.
Nous retrouvons cela dans la lettre de Saint Paul aux Philippiens, chapitre 2 :
……….. Le Christ Jésus,
06 ayant la condition de Dieu, ne retint pas jalousement le rang qui l’égalait à Dieu.
07 Mais il s’est anéanti, prenant la condition de serviteur, devenant semblable aux hommes.
Reconnu homme à son aspect,
08 il s’est abaissé, devenant obéissant jusqu’à la mort, et la mort de la croix.
09 C’est pourquoi Dieu l’a exalté : il l’a doté du Nom qui est au-dessus de tout nom,
paradoxe d’un dieu qui se fait homme et connait notre mort pour nous en délivrer.
POURQUOI JESUS-CHRIST S’EST-IL FAIT HOMME ?
- Pour faire connaître ce profond mystère
Saint Paul aux Colossiens chapitre 1, 26-27
26 le mystère qui était caché depuis toujours à toutes les générations, mais qui maintenant a été manifesté à ceux qu’il a sanctifiés.
27 Car Dieu a bien voulu leur faire connaître en quoi consiste la gloire sans prix de ce mystère parmi toutes les nations : le Christ est parmi vous, lui, l’espérance de la gloire !
Ce mystère de Dieu nous est manifesté par Jésus-Christ. L’être humain ne peut aller vers Dieu par son intelligence et sa connaissance : pour connaître ce mystère, il faut que Dieu vienne à nous.
Nous croyons et en Jésus-Christ nous connaissons Dieu « Qui m’a vu a vu le Père » dit Jésus à Philippe en Jean 14,9
La première raison de l’Incarnation, c’est faire en sorte que l’homme connaisse Dieu.
Ce mystère est révélé par la vie de Jésus. La vie cachée à Nazareth, puis le collège des disciples, puis la rencontre de nombreuses personnes. Ainsi on découvre que le Royaume de Dieu est parmi nous. Dieu se fait proche. Il fait alliance avec son peuple.
« Je suis le Chemin, la Vérité et la Vie » dit Jésus en Jean 14,6
Le Dieu vivant est en nous, avec nous, parmi nous !
- Par son enseignement Jésus nous révèle la Vérité.
En Saint Jean, chapitre 18, le face à face de Jésus et Pilate :
36 Jésus déclara : « Ma royauté n’est pas de ce monde ; si ma royauté était de ce monde, j’aurais des gardes qui se seraient battus pour que je ne sois pas livré aux Juifs. En fait, ma royauté n’est pas d’ici. »
37 Pilate lui dit : « Alors, tu es roi ? » Jésus répondit : « C’est toi-même qui dis que je suis roi. Moi, je suis né, je suis venu dans le monde pour ceci : rendre témoignage à la vérité. Quiconque appartient à la vérité écoute ma voix. »
38 Pilate lui dit : « Qu’est-ce que la vérité ? » Ayant dit cela, il sortit de nouveau à la rencontre des Juifs, et il leur déclara : « Moi, je ne trouve en lui aucun motif de condamnation.
Un peu avant Jean avait écrit au chapitre 14, 6
05 Thomas lui dit : « Seigneur, nous ne savons pas où tu vas. Comment pourrions-nous savoir le chemin ? »
06 Jésus lui répond : « Moi, je suis le Chemin, la Vérité et la Vie ; personne ne va vers le Père sans passer par moi.
- En quoi consiste la connaissance de Dieu ?
Elle nous permet de découvrir la relation d’intimité révélée par Jésus-Christ : amis.
C’est le message du Christ : aimez aussi vos ennemis.
La révélation que nous apporte le Christ c’est la connaissance d’un Dieu qui aime, qui veut être en relation avec nous.
Jean 15,15 :
15 Je ne vous appelle plus serviteurs, car le serviteur ne sait pas ce que fait son maître ;
je vous appelle mes amis, car tout ce que j’ai entendu de mon Père, je vous l’ai fait connaître.
Voici ce que je vous commande : c’est de vous aimer les uns les autres.
- Pour nous sauver.
Si l’on revient au Credo de Nicée Constantinople « pour nous les hommes et pour notre salut… »
Le Christ est le Sauveur. Si le Christ est venu parmi les hommes c’est pour nous sauver. De quoi ?
Devant nous il y a le mystère de la mort et du mal qui est cause de souffrances. Jésus est vraiment venu pour nous sauver de la mort par la Résurrection .
Saint Paul aux Corinthiens dit au chapitre 15 :
12 Nous proclamons que le Christ est ressuscité d’entre les morts ; alors, comment certains d’entre vous peuvent-ils affirmer qu’il n’y a pas de résurrection des morts ?
13 S’il n’y a pas de résurrection des morts, le Christ non plus n’est pas ressuscité.
14Et si le Christ n’est pas ressuscité, notre proclamation est sans contenu, votre foi aussi est sans contenu ;
…….
17 Et si le Christ n’est pas ressuscité, votre foi est sans valeur……
20 Mais non ! le Christ est ressuscité d’entre les morts, lui, premier ressuscité parmi ceux qui se sont endormi.
La vie est plus forte que la mort car le Christ est Ressuscité.
Et nous sommes aussi sauvés du mal : Saint Paul aux Romains chapitre 5 :
mais là où le péché s’est multiplié, la grâce a surabondé.
21 Ainsi donc, de même que le péché a établi son règne de mort, de même la grâce doit établir son règne en rendant juste pour la vie éternelle par Jésus Christ notre Seigneur.
C’est la grâce du pardon ! Jésus est venu nous sauver du mal par le pardon donné sur la croix .
34 Jésus disait : « Père, pardonne-leur : ils ne savent pas ce qu’ils font ». Luc 23,24
Tant qu’il n’y a pas une parole ou un acte de pardon, le mal est vainqueur.
Le salut de Dieu ne s’arrête pas là, Jésus nous sauve du mal et de la mort pour nous attirer à Lui, en Lui..
Et il fait de nous des frères et sœurs. C’est le thème de la divinisation : Jésus s’est fait ce que nous sommes pour que nous devenions ce qu’Il est.
Le pardon n’est pas un retour à l’état antérieur, il nous donne infiniment plus : 12 Mais à tous ceux qui l’ont reçu, il a donné de pouvoir devenir enfants de Dieu, eux qui croient en son nom. Jean 1,12
Par sa mort et sa résurrection il nous donne cette vie divine.
- « et il monta au ciel ; il est assis à la droite du Père. Il reviendra dans la gloire pour juger les vivants et les morts ? »
Comment comprendre cela dans notre Foi ?
Saint Paul aux Ephésiens chapitre 4,
13jusqu’à ce que nous parvenions tous ensemble à l’unité dans la foi et la pleine connaissance du Fils de Dieu, à l’état de l’Homme parfait, à la stature du Christ dans sa plénitude.
14 Alors, nous ne serons plus comme des petits enfants, nous laissant secouer et mener à la dérive par tous les courants d’idées, au gré des hommes qui emploient la ruse pour nous entraîner dans l’erreur.
15 Au contraire, en vivant dans la vérité de l’amour, nous grandirons pour nous élever en tout jusqu’à celui qui est la Tête, le Christ.
Nous marchons vers cette perfection, vers la fin des temps : Jésus récapitule toute chose parce qu’il a vécu tout cela dans sa chair et dans son corps afin que l’Eglise, c’est-à-dire nous, nous puissions le vivre à notre tour.
Le jugement de Dieu c’est faire que tout soit à sa juste place : c’est cela le retour du Christ : achever son œuvre, sa perfection ; C’est de l’ordre de l’espérance !